L’analyse de la 6e étape: les premiers masques sont tombés
La première véritable arrivée en côte du Tour de France a été riche en enseignements.
- Publié le 12-07-2018 à 18h17
- Mis à jour le 12-07-2018 à 18h28
Comme hier, l’étape de Mûr-de-Bretagne s’est résumée à une course de côte. Sauf que l’arrivée du jour était bien plus compliquée que celle de Quimper. Des écarts se sont donc créés et des favoris pour la victoire finale y ont laissé des plumes.
Le principal perdant, sur un plan strictement comptable, a été Tom Dumoulin. Le leader de Sunweb, qui a crevé au plus mauvais moment, a laissé 53 secondes dans l’affaire. Mais le Néerlandais, qui a réalisé une poursuite de toute beauté, a pu se rassurer sur son état de forme.
L’autre perdant du jour a été Romain Bardet. Le coureur Ag2R La Mondiale a eu un problème mécanique et a dû emprunter le vélo de son équipier Tony Gallopin à l’approche de la montée finale. Ascension que le Français a abordée dans le peloton, au contraire de Tom Dumoulin. Même si le fait de rouler sur le vélo d’un autre peut constituer une excuse valable, voir Romain Bardet coincer à un kilomètre du sommet n’est pas très rassurant. Le Français a laissé 31 secondes dans l’affaire.
Rigoberto Uran a, quant à lui, perdu 12 secondes sur les flancs de Mûr-de-Bretagne.
Plus surprenant encore, Chris Froome a craqué dans les tous derniers mètres de l’ascension. La perte du tenant du titre est quasiment négligeable mais le Britannique ne nous avais habitués à cela. Au contraire, le leader des Sky a toujours profité des premières arrivées en côte pour marquer son territoire, comme ce fût le cas au Mur de Huy sur le Tour de France 2015. Chris Froome a-t-il correctement récupérer de son Giro ? La question mérite d’être posée tout comme celle du leadership interne à la Sky. Car le Kenyan blanc a encore perdu du temps sur son équipier Geraint Thomas et qu’il se retrouve désormais à 59 secondes du Gallois.
Tous les autres favoris se sont neutralisés. Tous sauf Dan Martin, qui a prouvé aujourd’hui qu’il avait des jambes de feu. L’Irlandais, qui est passé à côté de son printemps, retrouve la forme au bon moment. Comme il a plutôt bien passé le piège du contre-la-montre par équipe, le leader d’UAE Team Emirates est désormais un candidat crédible au podium à Paris.